dimanche 4 avril 2010

Le mâle québécois se fait patiner!

Vendredi soir sortie de fille biannuelle, après un copieux repas bien arrosé, je me retrouve avec 10 autres comparses dans un club populaire de la rue Saint-Laurent.
L’endroit est bondé et animé d’une ambiance festive. Les gens y vont pour avoir du fun et pour plusieurs célibataires, peut-être y faire quelques rencontres intéressantes…
Mes copines et moi investissons un coin surélevé du club. La hauteur m’offre une vue imprenable sur les clubeurs (ses) dispersés autour du bar central se trémoussant sur la musique entrainante du DJ.
Tout en me déhanchant au son du giggaboum, je jette un regard à cette faune éclectique; Québécois 100% pure laine de souche, Italiens, Latinos, quelques Arabes, même le cousin de Ben Ladden a le diable au corps caché sous sa barbe hirsute et son turban!!!
Ce que j’aime particulièrement lors de ces soirées, c’est d’observer les gars jeter des regards aux filles et me faire de petites gageures mentales sur qui réussira son approche et qui essuiera la défaite! J’aime bien voir aussi, combien de temps prendra le monsieur avant de faire sa première tentative…
Mes observations en cette soirée ne furent malheureusement pas différentes qu’à toutes mes autres sorties…
Les mâles hétéro 100% québécois pure laine de souche, se font toujours patiner par les autres.
Les Italiens et les Latinos se tiennent les épaules droites le torse bombé et le regard fier, ils lancent des oeillades sans équivoque, accompagnées d’un sourire, d’un signe de tête ou d’un cheers. Clair net et précis, ils annoncent leurs intentions.
La tactique est simple, si la fille leur retourne le sourire. Le signal est donné. Casanova s’approchera dans les minutes suivantes. Verres à la main, il complimentera la dame, se présentera et lui demandera son nom. Ils lancent au but.
Les Italiens et les Latinos ne craignent pas le refus, ils sont généralement très respectueux, ils ont le sens du feeling, cela leur vient naturellement. C’est pourquoi ils font danser et rire les filles. Ils ont le sens du plaisir et cela leur permet de s’introduire facilement dans un petit groupe de filles. Et au final, s’ils constatent que la fille a plus ou moins d’intérêt ils s’éloignent de la même façon qu’ils s’en sont approchés. Ils ne sont pas traumatisés, dans leur égo mâle. Ça fait partie des risques et qui ne risque rien n’a rien!
Le québécois pure laine, lance des regards furtifs, du coin de l’œil en catimini. Difficile pour une fille d’accrocher le regard fuyant du québécois. Lorsque par hasard ou parce que la demoiselle, prends les commandes et croise leurs regards, ils cherchent par tout les moyens à se dérober, tant ils en sont mal à l’aise!
Ou, il y a ces mâles québécois se tenant en petit comité avec leurs Coors light et leurs épaules par en bas. Ceux-ci surveillent si une fille lance un regard à un des gars de la gang et ricanent comme des adolescents!!!
Et finalement, il y les deux Québécois tout seuls sur le bord du mur, le regard hagard, debout comme des piquets, tel popa et moman au lit, avec leurs Molson Ex. Ceux-là attendent littéralement qu’une âme en peine ou charitable, vienne les décoller de leur mur.

Bon d’accord, chacun sait que les flirts de bar, ne vont souvent pas bien loin à l’exception faite de quelques belles histoires ici et là.
Cependant, les soirées dans les bars sont faites pour s’amuser, et faire de belles rencontres. Pour se faire, ça demande un minimum de laissé aller et de dérision.

Selon mes observations; les Italiens et les Latinos se sont bien amusés, ils ont dansé le «froti-frota», flirté, et plusieurs ont semblé avoir des approches convaincantes…Ont-ils tous dormi en cuillère? Je ne crois pas, mais ils sont surement sortis du club avec un numéro de téléphone ou un courriel!
Le cousin de Ben Ladden, fut un véritable «party animal», mais son fantasme de burka en léopard les repoussa toutes!
Les Québécois pure laine, de souche?
Ceux qui ont passé la soirée à rigoler de la fille qui les regardait avec les copains, ont aussi fini cette soirée seule. Puisse que ces filles se sont désintéressés et ont acceptés les «shooters» des Latinos!
Les deux Québécois sur le bord du mur ont terminé leur soirée comme d’habitude. Les «boss boys» sont venu les prendre et les ranger dans le« backstore» jusqu’au lendemain soir!!!
Ceux qui lançaient des regards furtifs et qui avaient trop peur d’essuyer le refus de la belle convoité secrètement. Se sont fait mettre le grappin dessus par la germaine sans gène, ayant un instinct sur pour dégoter un mâle qui ne prend pas sa place. Et notre bon diable québécois s’en contentera faute de ramasser ses couilles et d’aller chercher celle qu’il désire!
Morale de cette histoire?
De tout temps, les femmes ont été attirées par les hommes ayant une bonne dose d’assurance, de charme , de respect et d’humour.
À ces mâles Québécois pure laine de souche, je dis; osez messieurs, ne vous prenez pas trop au sérieux, relaxez, amusez-vous c’est à force de lancer au but que la rondelle finie par entrer!!!